Apres avoir quitté Rio Gallegos nous avons décidé de reprendre par le sud, il y a bien une route qui traverse directement ver l’ouest (Ruta 40) mais très peu carrossable par nos véhicules.

Du coup malgré le vent qui nous bloquera le premier jour à quelques km de Rio Gallegos nous partons par la route Chilienne plus au sud.

Ici les frontières sont faciles à passer pour deux cyclo-touristes-couchés en effet nous attirons tellement les regards qu’on se retrouve à chaque fois a discuter avec les garde frontière, à tel point qu’il en oublie de fouiller nos sacoches, et pour la seconde fois nous passerons fruits secs et autres produits interdits (ndlr : les produits frais, produits laitiers et fruits sont interdits d’entrer au Chili pour éviter toute entrée de fièvre aphteuse). La nuit suivante se fera à quelques mètres du détroit de Magellan.

Le lendemain l’objectif est de se réapprovisionner en pâtes/riz (aliments de base de notre gastronomie), chose que nous ferons quelques km plus loin dans un restaurant, ou en plus d’utiliser toutes les prises électriques pour nos appareils électroniques, la salle de bain, nous négocions 2kg de riz (nous avons quand même par courtoisie mangé au restaurant). L’apres midi nous continuons jusqu’à l’estancia San Gregorio, une ancienne coopérative agricole abandonnée, à coté de laquelle trônent deux épaves de bateaux, quoi de mieux pour distraire deux français. L’après midi sera donc consacré à l’exploration de ces lieux abandonnés aux lois de la nature.

La nuit tombant nous essaierons de camper dans un champ à San Gregorio, mais au moment de choisir notre emplacement, un pick-up s’arrête et nous propose de nous avancer (il pensait que nous peinions à marcher à coté de nos vélos). Nous acceptions naturellement. Miguel, le conducteur nous déposera 100km plus loin, lui va a Punta Arenas, nous à Puerto Natales. Mais il nous proposera quand même de nous loger dans sa « casita » à Puerto Natales (une sorte de maisonnette, cabanon de campagne) quand nous serons à Puerto Natales.

Deux jours plus tard en cherchant à planter la tente dans un petit village (3 à 5 maisons, mais ici c’est déjà beaucoup), nous tombons sur José qui part 5min plus tard pour Puerto Natales avec son Pick-up (pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, ici tout le monde roule en pick-up). Il nous propose donc de nous y emmener avec nos vélos. Encore une fois nous voici contraints d’accepter, car nous sommes bien élevés… (70km de gagnés). En route nous prendrons Marta une auto-stopeuse Polonaise avec qui nous passerons la soirée à Puerto Natales avant d’aller profiter de vrai lits dans la casita de Miguel.

Apres avoir rencontré toute la famille de Miguel (frères, sœurs, neveux et nièces) nous irons faire quelques courses dans cette ville ultra touristique (et donc chère) ou les boutiques de matériel de voyage s’enchaînent avec celles de souvenirs. Aucune raison de rester ici si ce n’est le confort d’un vrai lit.

Cela fait donc 2 jours que nous sommes ici, remise en état des vélos, des réserves de nourriture et nous partons demain direction le parc national Tores del Paine.

Prochain post d’ici une dizaine de jours.

C est sur la route Rio Grande qune ombre cest approche de nous. Il sagissait dAntoine2, un francais sur un velo, avec des sacoches, qui remontait dUshuaia au venezuela. On lui a dit sur la route quil y avait un peu devent deux francais sur des velos couches alors il a force la pedale pour nous rattraper. On a donc pu faire ensemble du partage dinformations et de cartes au club nautic de Rio Grande, ou lon sest aussi fait un festin de pates, de bieres et de saucissons! On a quand même une réputation de francais a tenir!!

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Le seul hic étant du coup le reveil tardif le lendemain…Antoine2 décide pour notre plus grand plaisir de pousser un peu la route avec nous. Mais ici le vent se lève à 11h, et il vient du Nord. Ce qui signifie 80km/h de face dans de la plaine aride. ce qui signifie aussi quapres 45min on a été obligé de descendre de vélos pour les pousser car le pédalage allait aussi vite mais était dautant plus dangereux,  et quapres 2h on avait tout juste fait 10km… on sest donc arreter dejeuner dans… une piscine desafectée! Normal. A labri du vent et tout… et retourner sur la route quand le vent se calme a 6h.

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On dormira sur la plage a coté dune cabane de tole, et pour ne pas se refaire avoir cest debout 6h le lendemain matin. Lidée etant de pousser un peu ce matin pour etre au poste frontiere de San Sebastian avant la levée du vent vers 11h. Ce en quoi ce pouvait etre une mauvaise idée, a forcer dessus le genoux gauche de Hoëlig laisse présager une tendinite. Et de 1! On passe alors le poste frontière, ici il y en a un Argentin, suivi dune zone de noMans land de 10km ou il semble quaucun des deux gouvernements ne considère que ce soit a lui de lentretenir. Puis suivi du poste frontière chilien.

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Ici pour éviter la propagation de maladies on demande de ne transporter ni viandes, ni produits frais, ni produits a base de lait ou de fruits. Cela signifie pour nous une pause Sandwich jambon-Mozarella et fruits secs a quelques mètres avant le poste Chilien. S ils sont dans notre estomac, ca compte pas!

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On plantera la tente quelaues mètres après, dans le champs derrière un hotel/restaurant sans chambres. Ce sera notre dernière soirée avec Antoine2. Il veut partir pour Rio Gallegos demain pour quitter la region au plus vite (plus chère que le reste de l Argentine nous informe-t-il). Nous, nous ceherchons a aller vers Punta Arenas pour ensuite nous diriger vers el Calafate, le glacier Perito Moreno et le Fitz Roy. Qui sait, peut etre se reverra-t-on en Nord Argentine!

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En attendant pour ne pas prendre le risque de forcer sur le genoux dHoelig on decide de tenter le stop. Avec deux vélos-couchés, a un poste frontière, avec deux mots dEspagnol. Ca va le faire! Forcément! puisque de toute facon il n y a pas le choix!

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Et effectivement, 1h et 3 voitures plus tard, le premier pick-up que l on croise nous dis oui. On charge les « bicis » et les 6saccoches dans le coffre et lon sinstalle a deux sur le seul siège passager. L homme s appelle « Juan » et est Argentin, il a crée sa propre entreprise de transport routier et rentre aujourdhui chez lui, 1000km plus au nord, en pickup. Il est venu il y a 3jours pour le travail et nous explique que pour les Argentins, les 1000km quil fait là sont une distance courante, ici tout est grand. Mais du coup ce nest pas a Punta Arenas qu il nous déposera mais a… Rio Gallegos! On s était mal compris au poste frontière. Tant pis, on est pas à 350km près…

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Il nous offrira le déjeuner et même le passage en Ferry du Detroit de Magellan… un endroit mythique et un homme qui lest tout autant. On discute 4h durant de la corruption du gouvernement, de la zone franche pour les industriels de la terre de feux, de ses enfants etc… Et il finit par même nous déposer devant l hopital de Rio Gallegos! Cest avec des remerciements chaleureux quon le laissera!… Pour tenter la medecine Argentine! Après un grand sourrire a l acceuil on trouve un rendez-vous a Hoëlig pour son genoux aujourdhui. Le verdict nous stresse car on espère ne pas avoir a rester trop longtemps dans cette ville qui na rien pour plaire. Mais si le repos est prescris..

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Il sortira de 25min de négociation avec une prescription pour une injection de peniciline dans la fesse gauche et 3jours de repos. Verdict? Angine!…. Hum, il dit qu il a mal au genoux, elle dit qu elle voit pas le rapport !

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Et nous voila donc a Rio Gallegos ou l on verifie malgrè nous que la tente survive bien aux 80km/h de vents qui poussent même la nuit comme dans tout le reste de la région. Départ dici dans quelques jours en essayant de prendre un train de marchandise avec nos vélos. Cest le tour d Antoine de négocier! Sinon on reprendra la « route » en voyant la direction voulue en fonction du vent. Ici les horaires de biciclettes sont données par WindGuru!

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Voila quelques images qui vont avec le récit. Et Antoine vient de mettre en ligne les photos prises ces derniers jours. Maintenant vous savez tout. Merci pour vos commentaires, on a apprecié!!

Nous étions ce matin en train de faire du thé sur notre réchaud au sans plomb 95 quand un Néerlandais sur un vélo (du nom de Staïn, qui était cyclotouriste et qui venait de Salta) s’est arreté pour nous donner des adresses et des conseils. Dont une boulangerie dans le village de Tolhuin ou tout serait gratuit pour les cyclotouristes.

C’est 20km plus loin que nous nous arretons dans la panaderia la union pour déjeuner. Puis discuter. Puis se faire inviter à déjeuner! Sandwich complet gratuit, on a offert notre aide du coup, et vous imaginez deux francais en train d’apprendre à faire des croissants, 2h durant, avec un chilien comme professeur, en terre de feu… C’est nous!

Dans la liste des statistiquement improbable… On en est à moins d’une semaine!

On a quand même du coup eu le droit à la douche, au lit chaud, au diner, au petit déjeuner…

Post envoyé d’une boulangerie, connecté au Wifi passant par satellite, en terre de feu, Argentine.

Les jours suivant vont voir les paysages s’enchainer. Rien que ceux ci valent le chemin que l’on a fait. Les distances sont courtes et l’on a mal aux jambes, mais il fait 25° et l’on enchaine les couches de crème solaire. De quoi se casser le morale puisqu’on monte toute les matinées… mais quel pied l’après midi!! Pointe à 63 km/h, chargé à 35Kg, Sans pédaler!!

Les lacs, les montagnes, le pied. On a un peu mal partout mais on ne force pas, c’est encore juste le début. On pédale 4h par jour en y allant doucement et en s’arretant pour prendre des photos partout.

Par contre on découvre doucement que le panneau solaire ne permet pas non plus de recharger le Net-book d’Antoine. Faudra faire sans… Quant à la caméra de Hoëlig, pour l’instant on a toujours pas trouvé de quoi la recharger tout court, et les batteries se sont vidées. Les débuts quoi.

Tous les camions nous claxonnent, et les voitures nous font coucou à chaque fois. Antoine doit du coup recharger son claxon à chaque pause mais on a vraiment le sentiment d’être moins seul! On  même vu 3voitures qui avaient sorti l’appareil photo par les fenêtres pour nous prendre au passage!!!

Pour aujourd’hui c’est tout, 18 chutes pour Hoëlig, 0 pour Antoine, et deux rencontres décisives. Un canadien du nom d’Olivier qui pédalait comme un fou sur un vélo acheté à bas prix (il réparait son pneu en y scotchant des lambeaux de celui d’avant…) et un néerlandais dont on a honteusement oublié le nom. Tous deux se sont arretés pour voir avec nous, nous donner des conseils, regarder les cartes etc…

Et c’est cette seconde rencontre qui nous amené à l’endroit ou nous sommes ce soir. Et cette histoire là continue de battre les records du statistiquement improbable…

Je vous conseille vivement de venir voir le site demain matin quand on y aura posté tout ca!

Antoine, Le mot de la fin?

- Je ne sais toujours pas dans quelle aventure je me suis engagé, mais malgré les incidents des permières minutes, Hoëlig n’arive pas à me décourager…

après avoir quitté l’aéroport c’est l’euphorie pour nous. On découvre une ville proche de celles des films, les maisons sont en bois, très colorées avec des toits de tôle,  il fait 25° à Ushuaïa, et on est au bout du monde.

On trouve enfin de quoi retirer de l’argent après avoir accepté l’aide d’un Argentin bien typé, puis c’est au tour d’antoine d’aller titiller le « supermarché » local. Pendant ce temps hoëlig fait tomber le vélo d’antoine sur une voiture toute neuve. Le pédalier touche gentillement la portière arrière avant de la rayer en descendant doucement mais correctement.

Le gars nous retrouvera 1km plus loin, ils descendront à 2 pour nous menacer de nous retrouver et de nous casser la gueule (enfin aux gestes on a cru comprendre que c’était pas pour boire du thé…). Finalement la négociation c’est la clé, on s’en sortira pour 250Ar$ soit une 50aine d’euros. C’est pas la fete pour un début mais bon…

On finira par planter la tente dans une reserve naturelle, avec vue sur les montagnes eneigées, emplacement légal pour barbecue, et, le luxe, nous nous laverons dans l’océan atlantique, à son extrmétité sud, dans la baie d’ushuaia le lendemain matin…

Photos soon!!