Puerto Natales-Torres del Paine
par Hoelig 8 avril 2010 --------------------------------------------------------------------------------------------De retour sur la route. Encore du vent, toujours de face, bienvenu en Patagonie !
Départ de Puerto Natales, arrivé à la station essence ou nous rechargeons nos bouteilles en SP95 pour le réchaud, deux chiens viennent à notre hauteur… et commencent à nous suivre. L’humeur est à la lutte contre le climat et peu d’importance nous leur accordons. Quelques km plus loin cependant, à l’heure de la première pause, nos deux compagnons sont toujours à nos cotés, autant qu’a la seconde, à 12km de la ville. Ce en quoi, après les avoir nommés respectivement numéro 1 et numéro 2, on décide de leur offrir un nom : Minus, et Cortex. L’un étant ostensiblement le leader réfléchi et l’autre, avec ses dreads derrière les oreilles, le suiveur bête.
Après avoir, comme de plus en plus à notre habitude, déjeuner dans un abri-bus sur le bord de la route, nous quittons le pavé pour redécouvrir la joie des routes de pierres et de toles ondulées. Nous y errerons trois jours durant, toujours contre le vent et dans les collines. Le paysage évoluant et nos habitudes de conduites aussi. Petit à petit la pampa laisse place aux collines puis aux montagnes enneigées et aux lacs d’altitude alors que nous ne sommes qu’a 300m. Et petit a petit nous apprenons à anticiper les nids de poules et à rouler entre les bandes de tôles ondulées pour ne pas se détruire le dos.
La route est beaucoup plus dur que le goudron et nos prévisions de nourritures sont justes, donc pas de possibilités pour donner aux chiens et s’ils restent à nos cotés sans quémander on sent petit à petit leur rythme se ralentir et c’est avec surprise que l’on voit la violence poindre pour récupérer une de nos boites de thon vide. Cela fait 80km qu’ils nous suivent sans manger, dans les montagnes, le danger commence à venir pour eux comme pour nous s’ils deviennent agressifs… et aucun des pick-up que l’on a arrêté n’accepte de les prendre avec eux pour les ramener à Puerto Natales.
La négociation étant la clé de tout, on trouve un arrangement avec les Guardaparque (Rangers), l’entrée étant interdite pour les animaux mais ceux-ci n’étant pas les notres. Les Guardaparque nous attendent donc à l’entrée avec des saucisses et tentent d’attirer les chiens dans un box, ou nous les laisserons repartir avec des Rangers pour la ville.
Découvrons alors le parc, grandiose, avec ses sommets enneigés et ses glaciers éternels. Les routes y sont aussi impraticables et la fatigue s’accumule. Le camping sauvage y est interdit et les campings du parc sont hors de prix. On tente l’hotel qui nous annonce 300$ la nuit au plus bas. Ici tout est pour touriste… Après quelques blagues avec le caissier il abandonne son poste et nous demande de le suivre. Il nous montrera l’emplacement, à 300m de l’hotel, ou il a fait dormir sa petite amie l’été dernier. Guarantit protégé des Rangers, discret, et avec vu sur les iceberg ! Et pour la peine il nous propose même de garder nos vélos dans le garage de l’hôtel discrètement si l’on promet d’oublier son nom ! Que demande le peuple…
A la demande d’Hoelig, à bout de la tôle, c’est cependant en bus que l’on quittera le parc le lendemain pour rejoindre El Calafate, évitant par la même 450km de desert plat et sec.
Et c’est à peine arrivé que l’on profite de l’absence de vent pour filer vers le glacier Perito Moreno. Le parc est réputé et n’est qu’a 60km. Notre objectif est de passer après la tombée du jour pour pouvoir dormir au pied du glacier et vivre un lever de soleil avec les reflets turquoises de la glace.
Notre réussite s’arrête à 22h, au portique d’entrée, avec les gardiens de nuits…qui du coup finissent par nous proposer de dormir dans leur jardin après 25min de discussion ! On voulais rentrer en fraude, on s’est fait gauler, alors du coup on dors dans leur jardin sous leur protection, en profitant pour remplir nos bouteilles d’eau et vider nos poubelles !
On profitera du parc le lendemain et de ses passerelles métalliques hautes en destruction de paysages avant de repartir vers le nord pour El Chalten.
S’en suivent 3jours de pampa que nous apprécions à leur juste valeur car 3jours de routes goudronnées. C’est à 40km de la ville que nous croiserons Alex, un anglais d’une quarantaine d’année sur un vélo aussi. Il en vient et nous indique un très beau tour dans les montagnes, nécessitant soi-disant un guide, qu’il à fait 2fois, une pour perdre sa tente au milieu de la nuit, et une pour la retrouver dans la pampa avec ses affaires. Il nous revend sa carte moitié prix et nous indiques les bonnes adresses ou nous rencontrons Quinn, un américain du Mississipi River et Anja, une professeur Allemande. Nous décidons donc de tenter le treck de 4jours avec Anja et louons le matériel manquant dans la ville…
3 commentaires pour “Puerto Natales-Torres del Paine”
Cool, heureusement que vous ne vous êtes pas fait dévorer par les chiens !
Chiens?80km???je ne devrais pas etre étonnées cependant…quels gentils Rangers!(a se demander si vous etes pas tomber sur un agent du FBI ou du NCIS vus ses demandes…
ouaf ouaf ouaf!…. pas mal le coup des braves toutouX…. Ce qui m’inquiète le plus c’est que vous avez été obligés de vous séparer de votre Cortex…. Je crains le pire pour la suite.
Bravo en tout cas pour votre trekking et votre système de balises. J’ai adoré vous suivre au jour le jour… presque comme si j’y étais …. avec les paysages en moins malheureusement. Inutile de vous dire que j’attends les photos avec impatience.
A bientôt.